L’impact du film de Steven Spielberg ne s’est pas fait attendre. En octobre, les ventes des albums en français ont doublé, à environ 200.000, contre 100.000 en moyenne pour un bon mois, selon les premiers chiffres donnés par Casterman, l’éditeur historique des aventures du petit reporter.
« Le film a enclenché une bonne dynamique commerciale. Les retours des libraires sont très positifs », a déclaré Simon Casterman, le directeur commercial. Sans surprise, les albums qui se vendent le mieux sont :
« Le secret de la Licorne »,
« Le trésor de Rackham le Rouge »,
« Le crabe aux pinces d’or ».
sur lesquels Steven Spielberg a construit son scénario.
« Le phénomène le plus intéressant est que le film a remis Tintin dans les mains des enfants », se félicite Simon Casterman. La série a bénéficié de l’énorme tapage promotionnel ayant accompagné la sortie du film, qui a déjà fait en deux semaines plus de quatre millions d’entrées en France et plus de 600.000 en Belgique, selon les exploitants de salle.
Le film devrait permettre, à terme, d’élargir le nombre de langues dans lesquelles parle Tintin, dont les albums se déclinent en 77 langues (48 étrangères et 29 régionales). Les espoirs se portent sur l’Asie, où la série d’albums a été totalement relancée en chinois et en indonésien ces dernières années. « Depuis 2008, nous avons vendu 165.000 albums », indique Dini Pandia, de la maison d’édition Gramedia à Jakarta. Tintin espère aussi conquérir l’Amérique du Nord, où le film sort en grande pompe le 9 décembre en français au Québec, puis l’avant-veille de Noël aux Etats-Unis.
Bon an mal an, Tintin représente 10 à 15 % du chiffre d’affaires annuel de Casterman (de l’ordre de 40 millions d’euros).
[Via] afp, lesoir.be